thumb_179.jpgLa maladie du gluten fut décrite pour la première fois en 1883, mais son origine était encore inconnue. Pendant la première guerre mondiale, une équipe de médecins hollandais put observer chez les intolérants au gluten des améliorations, lorsqu’ils étaient privés de certaines céréales. En 1950, le gluten est officiellement reconnu responsable de la maladie cœliaque qui touche les viscères abdominaux.

On estime aujourd’hui qu’une personne sur 3000 est concernée par cette intolérance. Autrefois l’évolution était fatale dans un cas sur 6. Pour les autres, une certaine amélioration s’installait avec le temps.

Le gluten est un liant protidique composé de gliadine et de glutéine, que l’on trouve dans certaines céréales, comme le blé, l’avoine, le seigle et l’orge.

Selon les brillantes découvertes du professeur Karl L. Reichelt en Norvège, si la digestion de cette protéine se fait incorrectement, des molécules indésirables, telles la gliadinomorphine ou glutenmorphine, seront générées.

Avant d’aller plus loin, il est important ici, de faire quelques précisions à propos du blé d’aujourd’hui.

Selon Julien Venesson : «  Le blé que l’on consomme actuellement a subi de nombreuses manipulations génétiques depuis les débuts de l’agriculture il y a 10 à 15 000 ans. Ces manipulations ont été le fruit de sélections et de mutations naturelles pendant des milliers d’années. Mais depuis plusieurs dizaines d’années, l’homme a opéré des modifications dans le génome des blés à l’aide de techniques de génétique qui ont donné naissance à de nouveaux blés.

Pour les toxicologues avec lesquels je me suis entretenu, ces nouveaux blés sont comparables à des OGM et aucune autorité sanitaire ne peut en garantir l’innocuité. Nous sommes en train de vivre une expérience toxicologique grandeur nature, en consommant ces nouvelles céréales, mais l’explosion du nombre d’intolérances et de sensibilités au gluten, montre que cette expérience se déroule très mal. »

Il semble, malgré ce constat objectif et factuel à propos du blé, que différentes  personnes en raison de la composition de leur flore intestinale, ne déplorent aucun symptôme, suite à la consommation régulière de blé d’origine biologique, même à moyen et long terme.

Ne jamais oublier que la nature du « terrain » biochimique de chacun d’entre nous, joue un rôle particulièrement important, dans le devenir d’un aliment ou d’une molécule. C’est ainsi qu’un aliment sera toxique pour certains et sans effet délétères  pour d’autres. La qualité de la digestion joue entre autres un rôle déterminant.

En fait, ce sont des MIT (Métabolites Intermédiaires Toxiques) qui son

produites lors du processus normal de la digestion du gluten. Ensuite ces MIT doivent être métabolisés par l’organisme. Mais si pour « x » raisons, elles sont mal ou pas « transformées ou métabolisées », alors elles s’accumulent dans le sang et peuvent être à l’origine de troubles de santé divers et variés.

Ce peptide ayant une activité « opioïde» au niveau des récepteurs cérébraux, pourra occasionner des troubles du comportement tels que : hypo- et hyperactivité, déficit de la concentration ou de l’attention, dyslexie, difficultés scolaires, manque de confiance en soi, susceptibilité à fleur de peau, dépression, schizophrénie, traits autistiques, autisme, épilepsie. 

De plus le gluten mal assimilé va provoquer une atrophie et une destruction de la muqueuse intestinale, conduisant à une mauvaise assimilation des glucides, protides, lipides, vitamines et minéraux.

Différents symptômes liés aux pathologies du côlon pourront être observés : diarrhées chroniques, douleurs abdominales et musculaires, ballonnements intestinaux, anémie.

La croissance est ralentie ou s’arrête, pouvant même stagner au nanisme. On observe un manque chronique d’énergie, une grande nervosité.

Un réglage alimentaire approprié permet cependant de restaurer les fonctions digestives et peut contribuer à des résultats spectaculaires.

Hyperactivité et déficit d’attention de l’enfant.

L’un de mes « client-patients », Geordy, alors âgé de onze ans, était anormalement maigre et souffrait de diarrhée chronique depuis l’âge de un mois, de douleurs aux jambes, de déminéralisation, de troubles digestifs chroniques et d’une grande nervosité. Après l’adoption d’un réglage alimentaire personnalisé incluant la suppression de tous les aliments contenant du gluten, sa situation s’est nettement améliorée, les douleurs ostéo-musculaires on disparu, ainsi que les diarrhées intempestives ; sa nervosité a elle aussi largement diminué, et il a grandi de 5 cm en l’espace de trois mois seulement, ces résultats s’accompagnant d’une prise de poids salutaire.

Il faut environ de dix-huit mois à deux ans pour que la muqueuse intestinale retrouve un aspect normal et un fonctionnement correct. Pendant cette période, il est conseillé d’éviter tout aliment contenant du gluten. La vigilance s’impose : de nombreux produits alimentaires peuvent en effet en contenir, tels les fromages à tartiner, les pâtés, les légumes cuisinés, les pâtes de fruit, la mayonnaise en tube, les sauces et potages tout préparés, les saucisses, le saucisson, etc. Une seule garantie : la mention « sans gluten».

Préférer le riz, le soja, le maïs (polenta), le tapioca, les pommes de terre les châtaignes, le quinoa, le sarrasin, le millet. Éviter l’achat d’aliments déjà cuisinés. Parallèlement, on pourra désintoxiquer l’organisme des métaux lourds grâce à des biothérapies variées : la phytothérapie, l’aromathérapie, l’enzymothérapie, la diète rythmée, ainsi que l’usage de compléments alimentaires riches en vitamines, minéraux, acides aminés, enzymes, etc., : pro- et prébiotiques, acides gras polyinsaturés, polyphénols (pigments des fruits et légumes) qui contribuent à diminuer l’inflammation et à renforcer la muqueuse.

La qualité des blés et le mode de fabrication du pain peuvent, dans certains cas, répondre aux besoins des intolérants au gluten. C’est ce que suggère un artisan boulanger, Nicolas Supiot, qui n’utilise que des variétés de blé d’avant la période industrielle (1850).

C’est en effet à partir de cette période que débute l’hybridation des semences, en vue de leur adaptation aux procédés industriels, au détriment de leurs qualités nutritives, gustatives, agronomiques et de leur vigueur végétative. Supiot moud lui-même son blé à la meule de pierre. Certains intolérants au gluten consomment ses produits, sans manifester de symptômes.

Les causes pouvant contribuer à expliquer cette intolérance au gluten :

  • La majorité des produits issus du blé actuel, proviennent de céréales raffinées qui ne contiennent pratiquement que de l’amidon et du gluten complètement oxydés et donc plus difficiles à assimiler.

Tous les autres nutriments nécessaires à leur assimilation par notre organisme (vitamines, minéraux, acides gras poly-insaturés, acides aminés de haute valeur biologique, enzymes ou pro-enzymes) ont été supprimés par le raffinage.

  • De plus, les procédés industriels visant à obtenir un pain très blanc et très levé « maltraitent» le gluten. La panification idéale doit se faire avec un levain naturel et spontané qui développe sur le moment une acidité importante, (pH de 4 à 4,7), stimulant ainsi l’enzyme phytase et accélèrant la dégradation de l’acide phytique. C’est de cette façon que le caractère déminéralisant des farines de blé sera neutralisé.
  • Dans le mode de production des blés, l’enrichissement de la terre avec certains engrais chimiques, ainsi que l’utilisation de produits phytosanitaires comme les pesticides et herbicides, influent sur la qualité des protéines des céréales ainsi produites.
  • La sélection de variétés de blé de plus en plus concentrées en protéines (gluten), pour des raisons industrielles, a aussi un rôle néfaste.
  • Actuellement, de très nombreux additifs sont autorisés pour la fabrication des pains. Même les enzymes obtenues par génie génétique sont autorisées.
  • Certains poisons ou toxiques comme les métaux lourds apportés par la pollution alimentaire ou autre (cadmium, plomb, mercure etc.), peuvent prendre la place de certaines co-enzymes (vitamines, oligo-éléments, minéraux) et bloquer certaines enzymes. Ainsi la protéine de blé mal ou non digéré, deviendra toxique pour l’organisme. 

Par exemple la coumarine, substance odoriférante d’origine végétale, peut prendre la place de la vitamine K, dans certaines enzymes, et ainsi en bloquer le fonctionnement. C’est de cette manière que l’on se débarrasse des rats et des souris, car certaines enzymes impliquées dans l'hémostase voient leurs fonctions bloquées et donc le sang, rendu incoagulable, entraîne la mort par hémorragie interne.

  • Il n’est pas bon de donner à des enfants de moins de 7 mois des aliments contenant du gluten, alors que leur système digestif, encore immature, ne dispose d'aucun enzyme permettant de le dégrader.

Quelques sociétés diffusent par correspondance des produits garantis sans gluten, fabriqués selon la norme ISO 9002. Si l’intolérance au gluten a été authentifiée et déclarée à la Sécurité Sociale, l’achat de ces produits

spécifiques (comptez 125 euros par mois) n’est aujourd’hui que partiellement remboursé.

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Eric Darche Naturopathe spécialisé en nutrition. Auteur, Conférencier,
renseignement à propos de l’auteur.

Eric Darche / Naturopathe-hygiéniste, auteur de 9 ouvrages, conférencier.
Créateur d’une école de naturopathie et d’hygiénisme en ligne : https://enhed-formations.fr/

Groupe facebook :Naturopathie, hygiéniste et alimentation vivante. https://www.facebook.com/groups/naturopathiehygienisme

Consulte sur RDV et conseille aussi par téléphone. Tél : 09 50 24 05 34.

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