Janvier 2012

allergieIrritations, larmoiements, etc. On recense quelques 18 millions d’allergiques en France soit plus d’une personne sur quatre !

Plus d’un tiers des personnes allergiques ne se soigne pas, et plus de 60 % n’a pas de suivi régulier. Le phénomène est en constante augmentation, et toutes les générations sont touchées.

Depuis 1990, les admissions hospitalières pour :

- Anaphylaxie en Angleterre ont augmenté de 700 %
- Les allergies alimentaires ont augmenté de 500 %
- Les urticaires ont augmenté de 100 %
- Les oedèmes de Quincke ont augmenté de 40 %

L’OMS classe les allergies au 4 ème rang des problèmes mondiaux de santé publique. Aujourd'hui un français sur quatre en est affecté.
Lorsque le système immunitaire fonctionne normalement et qu’il entre en contact pour la première fois avec un toxique ou une molécule nuisible pour son intégrité, il analyse et mémorise les spécificités chimiques de ce corps étranger, afin de fabriquer des anticorps et autres éléments de défense qui lui permettront, lors d’une confrontation ultérieure, de le neutraliser directement et sans une dépense d’énergie importante.

En revanche, dans le cas de l’allergie, la vigilance du système immunitaire peut s’exercer de manière disproportionnée et excessive non seulement sur une molécule toxique, mais aussi sur des éléments qui ne sont pas nuisibles pour la vie tels que différents aliments comme les œufs, le lait, les arachides, etc. A noter que l'arachide est l'allergène le plus important en terme de sensibilisation et d'importance des manifestations.

Il existe aussi des allergies aux pollens (concerne 20 à 30 % de la population française), poussières de maison, moisissures ou spores, acariens et leurs déjections (concerne 10 % de la population française) , etc.

Cette hypersensibilité correspond à un déséquilibre ou à un dysfonctionnement du système immunitaire. L’affolement du système immunitaire est provoqué, entre autres, par son hyper stimulation permanente.

Il semble que les allergies ont une composante génétique. En effet selon différentes études scientifiques, un enfant normal a 10 % de risques d'être allergique. Par contre un enfant ayant un des deux parents allergique voit sont risque d'en être atteint varié entre 30 à 40 %. Et lorsqu'un enfant a ses deux parents allergiques, alors le risque grimpe de 60 à 80 %.

Différentes études suggèrent l'idée que le manque de vitamine D peut favoriser les troubles de la réaction immunitaire telles que les allergies.

De nombreux mécanismes peuvent expliquer la genèse des allergies.
Aujourd’hui la consommation très importante de molécules de synthèse (produits phytosanitaires de synthèse, additifs alimentaires de synthèse etc.) associée à des aliments naturels comme les oeufs ou les arachides par exemple, explique, entre autres, les allergies alimentaires. En effet, le système immunitaire ayant repéré un toxique en particulier, l’associe à la consommation de l’aliment avec lequel il est mélangé. Ainsi, on devient allergique aux oeufs, aux arachides ou autres aliments naturels, car ces derniers contiennent des molécules considérées comme indésirables par l’organisme.

Les déséquilibres du système immunitaire à l’origine des allergies peuvent être provoqués par :


- Les nombreuses vaccinations porteuses de métaux lourds entres autres.
- La porosité de la muqueuse de l’intestin grêle ou du côlon qui laisse passer des macromolécules toxiques. Ces derniers peuvent stimuler de manière outrancière certains récepteurs opioïdes créant des dépendances neurochimiques.

Le système immunitaire peut tenter de freiner le processus, en réagissant de manière excessive aux molécules toxiques et à leurs conséquences, nées de digestion incorrecte ; ou encore en relation avec la porosité excessive des muqueuses digestives.

La porosité de l’intestin est provoquée, entre autres, par les troubles digestifs. Ces derniers peuvent être dus aux grignotages intempestifs et permanents, au non-stop alimentaire, au non respect des incompatibilités alimentaires, le non respect des temps de digestion, le manque de mastication, etc.
- L’absence d’allaitement maternel qui va affecter durablement la flore intestinale murale ou résidente. En général, un enfant nourri par sa maman aura moins d’allergies que celui ayant été nourri avec un lait artificiel ou avec un lait de vache. La paroi du tube digestif abrite environ 70 % des cellules immunitaires de l’organisme.

Comme le précise le naturopathe Robert Masson, l’équilibre immunitaire général dépend de la qualité du premier aliment : le lait.
La prévention des allergies se fait par le respect de tous les facteurs de santé tels que l’alimentation saine dénuée de produits ou additifs toxiques, l’équilibre émotionnel et relationnel, l’activité physique en plein air à la campagne, la détente et la relaxation, l’équilibre entre les phases de travail et de repos avec un sommeil suffisant et réparateur etc.
L’alimentation devra être saine, variée, équilibrée, et respectueuse des spécificités propres à chaque individu.

La consommation d’oeuf de caille peut être intéressante pour contribuer à réguler les réactions allergiques. On peut soit pratiquer la cure d’oeufs de caille qui nécessite des oeufs frais, ou bien recourir aux compléments alimentaires à base d’homogénat d’oeufs de caille.

L'apport d'antioxydants contribue à freiner les épisodes d'allergies. Les antioxydants sont entre autre : la vitamine A, C, E, zinc ( viandes, poissons, crustacés), sélénium (noix, champignons, viandes). Mais aussi caroténoïdes, flavonoïdes, polyphénols ; ces molécules se trouvent souvent dans les fruits et légumes colorés, le vin rouge, le thé etc.

La carence en vitamine C, mais aussi en sélénium et zinc, sont associés à un risque accru d'asthme. La carence en magnésium est associée à un risque augmenté d'asthme.

La consommation de flavonoïdes comme la quercétine que l'on trouve entre autre dans les oignons, les pommes, les agrumes, le thé noir etc., freine les processus d'inflammations liées aux allergies. Un autre flavonoïde le Kaempférol que l'on trouve dans les mûres, les fraises, la ciboulette, le brocoli, et les épinards entre autre, possède lui aussi des propriétés anti-inflammatoire et antihistaminique.

L'enzyme d'ananas, la bromélaïne possède une action intéressante pour freiner les processus inflammatoires, dans les épisodes respiratoires.

La consommation d'acide gras Oméga 3 d'origine végétal que l'on trouve dans l'huile de colza, de noix et de cameline ou encore les Oméga 3 d'origine animale que l'on trouve, dans les poissons gras ( saumon, sardine, rouget, thon etc.) contribuent à réduire le risque d'asthme.

Eric Darche
Naturopathe spécialisé en nutrition.
Tél : 04 42 96 33 18.

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