Juin 2012

A quoi sert le cholestérol ?

cholesterolLe cholestérol est un des constituants essentiels de la membrane cellulaire ; il est donc indispensable à la vie. Une partie du cholestérol est à l’origine des hormones comme le cortisol, l’aldostérone, l’oestradiol, la testostérone, mais aussi de la vitamine D. Cependant assez paradoxalement il a auprès du grand public une très mauvaise image en raison d’un discours parcellaire qui en a fait l’ennemi public numéro un de notre santé. C’est son excès, associé à une série de plusieurs phénomènes, qui peut en faire une molécule nuisible pour l’organisme.


Le cholestérol est fabriqué par l’organisme à hauteur de 70 %. C’est principalement le foie qui le synthétise dans l’organisme. L’alimentation quant à elle en apporte environ 30 %.

Le cholestérol n’est pas soluble dans le sang et ne peut donc pas vraiment y circuler. C’est pour cette raison qu’il s’associe à des lipoprotéines fabriqués aussi par le foie que l’on distingue en fonction de leur densité. LDL (Liporotéines de basse densité) et HDL (Lipoprotéine de haute densité) parmi les lipoprotéines les plus connues.

Les LDL jouent un rôle fondamental dans le transport du cholestérol. Elles le transportent du foie vers les tissus périphériques tels que les vaisseaux sanguins où son accumulation importante contribue à la formation de la plaque d’athérome.
Les HDL transportent le cholestérol dans la direction opposée, des tissus périphériques vers le foie où son excès sera éliminé par la bile.

Quand toutes les fonctions s’accomplissent normalement, le cholestérol en excès est dissous par le sérum sanguin, doué de propriétés cholestérolitiques ; il est ensuite éliminé. La perturbation de certaines fonctions endocriniennes (hépato-pancréatiques, notamment) aboutit à la précipitation du cholestérol, d’où l’athérosclérose.

Favoriser les fonctions hépatiques contribue à réguler la normalisation du taux de cholestérol. On peut proposer à cet effet la consommation d’olives noires, d’huile d’olive vierge et bio, le citron, la chicorée, le pissenlit, le poireau, le radis, le raisin, la pêche, les cerises, la fraise etc. Le jus de radis noir ou rose avant chaque repas et favorable. On peut aussi consommer à jeun une cuillère à soupe d’huile d’olive avec le jus d’un demi-citron.

Il n'y a en fait qu’un cholestérol qui est lié à des "transporteurs" différents selon les cas : HDL, LDL, etc.

Bien que l’on ai vu que la régulation du cholestérol se fait entre autres par le foie, les erreurs alimentaires peuvent contribuer à augmenter la cholestérolémie :

-Consommation trop importante d’aliments riches en cholestérol.
-Consommation déséquilibrée trop riche en acides gras saturés : viandes grasses, charcuterie, lard, beurre suif, saindoux etc.
-Consommation d’aliments riches en cholestérol, en graisse, en calories le soir plutôt que le matin. En effet le début de la journée est une période plus favorable pour la régulation du cholestérol en fonction de différents métabolismes de l’organisme (chrononutrition).

Les graisses polyinsaturées comme le tournesol, la noix, le colza contribuent à réduire le taux de cholestérol sanguin. L’huile d’olive mononinsaturée a également un effet positif sur la diminution du cholestérol sanguin. Ces huiles agissent essentiellement sur la baisse du LDL ou le soi disant "mauvais cholestérol. Le HDL n’est pratiquement pas modifié.

L’huile de Krill, petites crevettes des eaux froides, contribue à augmenter le "bon cholestérol", HDL, et à réduire le LDL.
La levure de riz rouge très controversée, utilisée avec parcimonie sur de courtes périodes et associée avec d’autres molécules comme le coenzyme Q 10 peut contribuer à réguler le cholestérol vraiment en excès.

La consommation de shitaké, d’avoine, d’orge ou de poudre d’herbe d’orge, riches en beta glucane de la famille des polysaccharides, contribuent à réguler le cholestérol. L’action des β-glucanes sur le métabolisme lipidique est principalement liée à leurs propriétés viscosifiantes ainsi qu’à leur capacité à séquestrer le cholestérol et les sels biliaires pour ensuite les rejeter par l’organisme.

L’intoxication de l’organisme par la pollution, l’alimentation de piètre qualité par l’apport de différentes molécules (xeno oestrogène etc.), le manque de molécules protectrices vitamines, oligo-éléments, contribuent à oxyder le cholestérol, mais aussi à endommager l’intima ou la paroi des artères qui retiendra plus facilement le cholestérol. Une association entre processus inflammatoire, oxydation des LDL et athérosclérose a été suggérée par différents travaux scientifiques.

La régulation du cholestérol ne se fait pas vraiment en faisant la chasse au produits contenant du cholestérol. Mais plutôt en choisissant de bonnes graisses et huiles végétales de première pression à froid vierge et bio. Il est important aussi d’assurer une bonne fonction du foie par une alimentation équilibrée et saine en évitant les produits raffinés et riche en additifs de synthèse et toxiques divers.

On peut observer des personnes consommant peu d’aliments riches en cholestérol mais dont les bilans sanguins trahissent un taux très élevé de cholestérol et un vieillissement vasculaire accéléré. Et en parallèle certaines personnes consomment une bonne ration d’aliments riches en cholestérol et n’ont aucun problème cardio-vasculaire avec des bilans sanguins très corrects.

L’excès d’aliments riches en calories comme les biscuits, les gâteaux, les fruits secs, le pain etc., malgré l’absence de consommation de cholestérol sous forme d’oeufs, de produits laitiers, viandes, poissons, etc., peut favoriser chez différentes personnes un taux de cholestérol largement au-dessus des taux raisonnables. Cela s’explique entre autres par la transformation de l’excès de calories en cholestérol et en acides gras saturés pathogènes, surtout lorsqu’il y a un manque d’activité physique associé. Plusieurs expériences ont démontré que la réduction calorique non seulement contribue à réduire le poids mais aussi à réguler le cholestérol en excès et la symptomatologie cardio-vasculaire.

Eric Darche
Naturopathe spécialisé en nutrition.
Tél : 04 42 96 33 18.

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