Février 2011

metauxSelon André Picot, ingénieur chimiste, les métaux lourds comme le plomb, le mercure, le cadmium, sont toxiques pour tous les organismes, qu’il s’agisse des micro-organismes, des plantes, des animaux, de l’homme.

Ils n’ont aucune activité biologique favorable à la santé, et possèdent par contre la capacité de s’accumuler dans la chaîne alimentaire. D’autres métaux appelés « métaux traces » comme l’étain, le titane, l’aluminium, le nickel, peuvent avoir des effets très néfastes sur l’organisme quand ils y sont accumulés. Ils sont d'origines diverses : amalgames dentaires, certains médicaments et vaccins (dans lesquels l’hydroxyde d’aluminium est souvent utilisé comme excipient, mis en cause dans des maladies telles que la myofascite à mocrophages), pollution atmosphérique et alimentaire, produits phytosanitaires (fongicides, pesticides), conduites d’eau en plomb, eau du robinet, peintures, cigarettes …

Les métaux lourds peuvent bloquer l’action de nombreuses enzymes métaboliques, telles les enzymes Delta 4, 5, et 6 désaturases, nécessaires pour transformer les huiles et les graisses, en acides gras indispensables pour les cellules des nerfs, de la rétine, du cerveau, des neurotransmetteurs, des prostaglandines etc. Les métaux peuvent être à l’origine de pathologies nerveuses, visuelles, hormonales, etc. En intoxiquant l’organisme, ils peuvent être à l’origine de la dépression, de l’hyperactivité, de la dyslexie, de l’autisme profond avec perte de langage, de tics et troubles obsessionnels du comportement, de la schizophrénie, de crises de violences, de la maladie d’Alzheimer, de la démyélinisation infantile, de pathologies dégénératives et même de divers cancers ou maladies cardio-vasculaires.

En effet, pour fonctionner, une enzyme a besoin de cofacteurs : les vitamines, les oligo-éléments et les minéraux, qui ont un rôle de catalyseurs. En se fixant sur les systèmes enzymatiques, ils accélèrent leur vitesse de travail plusieurs milliers de fois et permettent les transformations nécessaires à la vie. Les métaux lourds peuvent prendre la place des oligo-éléments et inhiber ou inactiver le fonctionnement des enzymes. Par exemple, le mercure et le cadmium séquestrent le zinc dont le rôle est d’activer de nombreuses enzymes.

Pas de starter, pas de fonctionnement enzymatique ! Ces blocages enzymatiques entraînent de mauvaises transformations de la nourriture et sont ainsi à l’origine d’intolérances, d’allergies et d’intoxications de l’organisme, du fait que les aliments non digérés sont devenus toxiques et peuvent à leur tour causer des troubles inflammatoires et neurologiques.

Les divers métaux lourds et toxiques sont transmis par la mère à l’enfant ; le père peut les transmettre aussi, par le sperme. La future santé physique et mentale de l’enfant est en relation directe avec l’état de santé ou d’intoxication des deux parents. L’exposition au plomb dans l’utérus de la maman favorise une baisse du quotient intellectuel chez les futurs enfants. Lorsque la mère détient des métaux lourds dans son organisme, elle intoxique involontairement le fœtus par transfert placentaire. Il a été démontré que des amalgames dentaires chez la future mère libèrent une certaine quantité de vapeur mercurielle, qui est inhalée et rejoint le courant sanguin, traversant alors le placenta et pénétrant dans le fœtus en se développement.

Sous sa forme méthyle, donc organique, le mercure est encore plus dangereux. En effet : comme il devient soluble dans les matières grasses, il peut donc atteindre et traverser la barrière hémato-encéphalite pour se loger dans le cerveau, et ainsi nécroser les cellules en détruisant leurs protéines constitutives.

Le transfert de mercure de la mère au fœtus est aujourd’hui la première cause de l’intoxication des enfants par métaux lourds. Il est donc crucial que les futures mères surveillent leur alimentation pendant la grossesse, en évitant tout apport de toxiques et particulièrement de métaux lourds, et en favorisant des périodes de désintoxication de l’organisme. Elles doivent également éviter de consommer des médicaments, sauf si cela s’avère indispensable.

Dans le rapport « Mettons fin à l’attaque chimique du cerveau : pourquoi il faut arrêter la contamination mondiale au mercure », lancé au mois de janvier 2007 à Bruxelles, le pédiatre néerlandais Gavinten Tusscher confirme :

« Depuis longtemps, le mercure est reconnu comme une source majeure de toxicité chez l’enfant, entraînant un fonctionnement cognitif réduit, y compris un niveau de QI plus faible. Si de faibles niveaux de mercure ne sont pas reconnus pour provoquer un empoisonnement aigu ou des problèmes de santé chez l’adulte, on constate maintenant que même de faibles niveaux d’exposition peuvent infliger des dommages au cerveau en développement du fœtus et du jeune enfant. »

Eric Darche

Naturopathe Spécialisé en nutrition
Tel : 04 42 96 33 18.

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