Mars 2011

jeuneLe jeûne a-t-il été « prévu » par l’organisme ? Dans les temps anciens la pratique du jeûne était recommandée et utilisée couramment. De nombreux ouvrages anciens comme la bible peuvent en témoigner.

Mécanisme du jeûne :
 
Pendant cette période, l’organisme ne reçoit plus d’aliments bien qu’il a toujours des besoins en glucides, protéines, lipides, enzymes, etc.

Pour répondre tout de même à ces besoins, il va procéder à l’autolyse de ses propres tissus afin d’y récupérer tout les nutriments indispensable à la régénération quotidienne de l’organisme.

Pour cela il va fabriquer ou libérer certaines enzymes qui vont permettre de récupérer des corps gras et du glycérol, des acides aminés, du glucose, des vitamines, des minéraux, des oligo-éléments, etc.


Nota : Dans la mort par famine, on constate les pertes organiques suivantes :

- graisses : 91 %

- muscles : 56 %

- rate : 63 %

- sang : 17 %

- cœur : 2 %

- système nerveux : 0 % approximativement.

On constate ici que dans son infinie intelligence, la Vie, la Nature, pour assurer le plus longtemps possible le fonctionnement de l’organisme, va assurer la digestion de ses propres tissus ou autolyse, en raison inverse de l’importance de ces derniers.

Plus un tissu est vital ou indispensable pour le fonctionnement de l’organisme, moins il va subir d’autolyse comme le tissu nerveux ou cardiaque. (Cœur, système nerveux, endocrines etc.).

Moins un tissu est vital ou indispensable pour le fonctionnement de l’organisme, plus il va subir d’autolyse comme les tissus pathologiques, musculaires, graisseux.


Pendant un jeûne on constate l’autolyse :

· des tissus pathologiques (épanchements, tumeurs, floculats, kystes, tissus sclérosés),

· des protéines musculaires,

· des triglycérides adipocytaires.

Plus le tissu est pathologique, vieilli, sclérosé et plus il fera l’objet d’une autolyse.

C’est pour cette raison que certains on appelé le jeûne une « opération chirurgicale sans scalpel ». En effet bien des personnes on pu constater après une période de jeûne bien encadrée et bien menée une diminution voir une disparition de certaines tumeurs.

Pendant cette période d’une part l’organisme ne reçoit plus d’aliments avec tous les toxiques et additifs dont ils sont composés.

D’autre part l’organisme ne génère plus de déchets nés de digestion normale des aliments mais aussi de toxines nées de digestion incorrecte.

Le jeûne favorise donc la désintoxication et la désintoxication de l’organisme.

On constate une augmentation des sécrétions de la bile dans le but d’expulser les toxines, des urines très chargées, des pertes vaginales, l’haleine fétide etc., car les éliminations sont hyper activées, en raison du dispatching vital sur les fonctions liées au catabolisme.

Toute réduction des apports alimentaires favorise un accroissement des éliminations
 
Étant donné que pendant la période de jeûne l’on s’abstient de nourriture, l’organisme va économiser une part considérable d’énergie vouée normalement à la mastication, la digestion, l’absorption et l’assimilation. Pendant le jeûne le rythme cardiaque s’abaisse progressivement, source supplémentaire d’économie d’énergie vitale.

Toute cette énergie rendue disponible servira pour l’intense activité liée à l’augmentation de toxiques, poisons et résidus en relation avec l’accroissement des fonctions de désassimilation, excrétion, élimination au niveau des émonctoires, provoqués par l’autolyse ou la digestion des propres tissus de l’organisme.


Métabolisme du glucose pendant le jeûne

Le foie ne contient que 75 à 120 gr de glucose en réserve sous forme de glycogène, qui sont épuisés dans un laps de temps de 18 et 24 h.

Le glucose étant indispensable au cerveau, au système nerveux, aux hématies et leucocytes, il va être synthétisé de nouveau à partir des protéines.

À partir du deuxième jour de jeûne, le glucose néo-formé provient de :

· 60 % de la conversion des acides aminés,

· 25 % des lactates et des pyruvates (cycle de cori),

· 15 % de glycérol.

Pendant les 5 premiers jours du jeûne, on va assister à une autolyse ou destruction des muscles (protéines musculaires).

En revanche au-delà de cinq jours de jeûne, la néoglucogenèse s’effectue principalement à partir des lipides ou graisse de réserve.

Cette transformation des protéines en glucose est assurée dans un jeûne prolongé à raison de 40 gr pour les reins et 45 gr par le foie.

Dans le jeûne prolongé, le cerveau cesse d’être gluco-dépendant et acquiert la capacité d’utiliser les corps cétoniques qui dérivent de l’oxydation des acides gras par le foie.

Le cerveau sera capable dans le jeûne prolongé d’utilisé 47 gr de corps cétonique par 24 heures.


Durée du jeûne

Pour les personnes « novices », il est conseillé de pratiquer des jeûnes courts de 1 à trois jours.

On peut pratiquer des jeûnes rythmés, de trois jours une fois par mois ou d’un jour par semaine.


Contre indications
 
· la peur du jeûne ou si son entourage proche y est hostile, (cela peut être un frein à la réussite du jeûne),

· en cas de faiblesse extrême ou de processus dégénératif. Mais là encore une série de jeûnes courts peuvent être utiles,

· l’obésité avec insuffisance rénale,

· le diabète maigre insulino-dépendant,

· la tuberculose pulmonaire évolutive,

· la myopathie pseudo-paralytique grave,

· la maigreur très importante ou encore lors de carences nutritionnelles très importantes,

· si le patient est très intoxiqué il faut être très prudent face aux capacités émonctorielles de son organisme.


Un examen médical est conseillé avant un jeûne de plus de trois jours.
 

Nota : Selon le docteur André Passebecq : « dans la plupart des pays, les conseillers hygiénistes peuvent suivre les « jeûneurs » dans le but de « guérir » des maladies. Cependant en France, dans l’état actuel de la législation sur l’exercice de la médecine, seuls peuvent agir dans ce domaine les médecins affiliés au Conseil de l’Ordre. Il en est autrement du jeûne hygiénique, qui peut-être suivi avec l’aide d’un conseiller de vie saine compétent et prudent. »

Le Docteur André Passebecq affirme grâce à sa longue expérience des jeûnes et jeûneurs :

« Des milliers de personnes en mauvaise santé ont jeûné pendant des périodes variant de trois à quatre vingt dix jours, avec le plus grand bénéfice. »

Le jeûne présente extrêmement peu de risques, s’il est correctement conduit (sous la surveillance d’un spécialiste connaissant parfaitement la symptomatologie du jeûne) et s’il est précédé et succédé par des périodes d’introduction et de sortie du jeûne.

Il est également recommandable dans les troubles aigus comme dans les maladies chroniques, dans certaines formes de cancers et de tuberculose comme dans le rhume et la fièvre.

Il ne faut pas en attendre la résurrection des morts ou la repousse des membres ou des organes détruits, mais on peu en espérer beaucoup dans bien des circonstances où les traitements habituels ont échoué ».


DARCHE ERIC

Naturopathe Spécialisé en nutrition
Tel : 04 42 96 33 18.

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