Avril 2010

maigrir2Il n’est pas vraiment très difficile de perdre du poids, par contre le stabiliser de manière durable et naturelle dans le temps, sans compromettre la santé de l’organisme à long, moyen ou court terme, demande un minimum de connaissance, de volonté et de bon sens.
Même si un régime favorise la perte de poids et sa stabilisation dans le temps, avant d’y adhérer les yeux fermés, il est souhaitable de se demander si à moyen ou long terme ce régime ne va pas favoriser des carences, des problèmes d’assimilation, dont les conséquences peuvent s’avérer redoutables. Il existe une quantité impressionnante de régimes amincissants, mais tous, directement ou indirectement vont essayer de réduire les apports caloriques. Cela n'est pas un problème en soi.
 
Cependant la notion de calories est loin d’être la seule à devoir être considérée. En effet vouloir à tout prix agir sur cet axe, empêche de considérer d’autres paramètres et favorise bien des erreurs de stratégie dont les conséquences seront soit l’échec du régime, soit encore des déséquilibres profonds dans l’organisme à plus ou moins long terme.
 
Cette notion de calories aussi importante soit elle n’est pas l’unique réponse dans l’amincissement. En effet, certaines personnes même après 40 ans, peuvent ingérer des quantités de nourriture importante sans pour autant grossir. Cela suggère l’idée que la notion de calories doit être associée à d’autres paramètres.
 
La standardisation présente bien des erreurs. Sous prétexte de faire la chasse aux calories, certains régimes encouragent la chasse aux corps gras.
Malheureusement le manque ou l’absence de corps gras essentiel, polyinsaturé de première pression à froid et d’origine biologique contribuera entre autres, à la baisse du « bon cholestérol » HDL, des acides gras essentiels, des vitamines liposolubles A, D, E, K, ainsi que des cofacteurs comme les caroténoïdes. Cela a largement été souligné par différentes études scientifiques dont celles qui sont relatées par le Docteur David Servan Schreiber qui a mis très largement l’accent sur l’intérêt des fameux acides gras Oméga 3, indispensables à l’organisme.
 
Différentes hormones comme la DHEA, la progestérone, les œstrogènes, la testostérone ont pour origine les acides gras. Les régimes pauvres en graisses et particulièrement les acides gras mono et polyinsaturés (huile de noix, de colza, de tournesol et d’olive) vont contribuer à faire baisser le taux de ces hormones. Malheureusement ces hormones jouent un rôle dans la régulation du poids en normalisant le fonctionnement des cellules graisseuses, en freinant l’appétit, en favorisant l’oxydation des graisses, en régularisant le métabolisme du sucre, etc.
 
Bien qu’il soit souvent favorable de recourir à une méthode pour perdre l’excédent de poids, c’est en définitive à l’organisme que revient le rôle de stabiliser le poids et non à des régimes alimentaires plus ou moins déséquilibrés et/ou draconiens. Bien qu’il soit nécessaire pour perdre du poids de respecter certaines règles de bon sens, un régime amincissant efficace doit éviter les diktats et être normatif.
 
Grâce à l’homéostasie, le corps est capable de maintenir et de rétablir certaines constantes physiologiques telles que la formule sanguine, la pression artérielle, la température du corps, etc.
 
De même, la régulation du poids corporel est assurée entre autres par l’organisme, grâce à différents mécanismes. Il existe des hormones qui favorisent l’appétit comme la galamine, et d’autres la satiété comme la leptine. Mais, pour que l’organisme puisse assurer la régulation et la stabilisation du poids qui nous convient, il est nécessaire de lui apporter, les aliments qui lui sont nécessaires, tant sur un plan quantitatif que qualitatif.
 
Dans le cas contraire, les mécanismes homéostasiques, comme la régulation du poids, ne pourront pas être correctement assurés.
 
Nota. Dès que l’on commence à faire la chasse à une classe alimentaire en particulier, ou à favoriser excessivement certains types d’aliments, l’on crée des déséquilibres biochimiques, hormonaux, qui vont déréguler la capacité du corps à maintenir un poids stable. Ainsi après s’être fait plaisir par l’élimination des kilos superflus, tôt ou tard la prise de poids aura tendance à revenir.
 
De plus une personne qui ignore les causes personnelles à l’origine de son excédent de poids, qui peuvent être multiples et variées, aura une propension, si elle n’y prend pas garde, à réitérer tôt ou tard ses mauvaises habitudes alimentaires ou comportementales et ainsi reprendre son excédent de poids. Ne pas donner les vraies réponses à un problème, ne contribue-il pas à l’entretenir et parallèlement à favoriser un marché économique « censé solutionner » ce problème, sans jamais pouvoir y répondre vraiment ?
 
Comment se fait-il que différentes personnes en France ou à l’étranger, ayant suivi les précepte qui préconisent simplement une alimentation équilibrée à partir d’aliments sains non raffinés et exempts de produits chimiques ont retrouvé dans bien des cas une bien meilleure santé et ont régulé leur poids sans régime particulier ?
 
Voici le témoignage de Sophie, infirmière de profession, publié dans l’excellente revue de défense des consommateurs « Que choisir santé » N° 30 de Juillet-Aout 2009. « Ce fut une sorte de révélation. J’ai pris conscience que je pouvais me prendre en charge, être mon propre médecin. J’ai changé radicalement mon alimentation ».
 
Les bienfaits ne se sont pas fait attendre ; en quelques semaines, elle s’est sentie libérée. Alors malade, elle se rétablit, se fortifie et retrouve confiance en elle, avec 20 kg de moins, au passage. Après des années à mal traiter son corps, elle constate, ravie : « Je me soigne et je soigne mieux. » « Attention, précise-t-elle, je n’ai pas fait de régime. Je le dis pour toutes les personnes qui souffrent d’obésité. Des régimes draconiens j’en avais déjà suivi : ça ne fait que du mal.
 
Là j’ai adopté une alimentation correcte et saine. » Au programme : bonnes matières grasses (huile d’olive, de colza ou de noix), une seule matière grasse animale (viande, fromage, poisson ou œuf), suppression des produits raffinés (pain et sucre blancs sont bannis). La base de son alimentation repose sur les fruits, les légumes et les céréales. « Je choisis des aliments frais, vivants, biologiques. Jamais de conserves, ni de plats préparés.
 
Je veille à mes apports en vitamines et minéraux et à l’équilibre entre acides et bases. J’établis les menus sur la semaine, c’est plus facile que sur la journée et cela me permet de manger avec une grande variété… Je ne sais pas si les aliments sont des médicaments. En tout cas, mal consommés, ce sont certainement des poisons », analyse-t-elle.
 
L’alimentation moderne, raffinée, carencée etc., part les toxiques, les infra et sub-carences, les déséquilibre hormonaux, biochimiques et neurochimiques qu'elle provoque, contribue à favoriser l’excédent de poids. Les régimes amincissants qui ne prennent pas en compte ces données, favoriseront tôt ou tard la reprise de l’excédent pondéral. Aux mêmes causes, les mêmes effets… Un régime « amincissant » qui favorise le retour à un poids normal pour l’individu, devrait être en même temps un régime « santé ».
La notion de qualité alimentaire, explique entre autre pourquoi les okinawans, (habitants d'une archipel situé entre le Japon et Taïwan) qui pratiquent une alimentation saine, équilibré, exempte d'additifs et de produits de synthèse divers, courent trois à quatre foins moins de risques de cancer et d'autres maladies dégénératives liées à l'âge, que la moyenne de la population mondiale.
 
Avec 4 fois plus de centenaires qu'en France, c'est à Okinawa que l'on vit le plus longtemps sur terre. Un américain subit en moyenne 7 années d 'handicap à la fin de sa vie, mais un habitant d'Okinawa, 2 années et demie seulement. Non seulement les Olinawans vivent plus longtemps, mais surtout, ils restent en bonne santé. Il a été observé que 97 % de la vie de ces centenaires se déroulent sans problème grave de santé ceux-ci ne survenant qu'au cours des derniers mois de leur vie.
 
Grâce à leur alimentation de bonne qualité, leur indice de masse corporelle est compris entre 18 et 22, ce qui traduit bien le fait que les personnes âgées à Okinawa sont loin d'être atteintes de surcharge pondérale qui se situe à partir de l'indice 25.
 
Par contre, les natifs d'Okinawa ayant émigré au Brésil et abandonné leurs habitudes ancestrales sont frappés par l'obésité et les maladies cardio-vasculaires. Leur espérance de vie est diminuée de 17 ans par rapport à ceux qui sont restés au Pays. En revanche les émigrés qui ont gardé leur mode de vie asiatique (alimentation entre autre), parviennent généralement à un âge avancé. Toutes les recherches récentes montrent clairement que cette longévité associé à une bonne santé, n'est pas due à la présence d'un patrimoine génétique particulièrement généreux, mais plutôt à un mode de vie sain où toutes les influences, en particulier nutritionnelles, sont parfaitement orientées. Ce qui d'ailleurs est entrain de changer à Okinawan avec l'arrivée des fast-foods...
 
Au-delà de la perte de l’excédent pondéral, un régime amincissant s’il est basé sur une véritable nutrition saine, adaptée et équilibré, doit favoriser au quotidien : une bonne vitalité, une bonne humeur, un bon sommeil, une bonne digestion, des capacités mentales ou cognitives optimums, etc. Le non-respect de la QUALITÉ des aliments que l’on consomme, permet d’expliquer entre autres, « pourquoi je n’arrive pas à maigrir ». Vouloir perdre du poids à coups de régime alimentaire et de produit minceur, sans tenir compte de l’aspect qualitatif des aliments, c’est un peu comme stopper une voiture hyper puissante, dont le moteur se serait emballé.
 
Tôt au tard, les freins lâcheront, laissant le véhicule accroître sa vitesse sans que rien ne puisse l’arrêter, si ce n’est l’accident. D’un côté l’on favorise la prise de poids par des aliments dénaturés, déséquilibrés, à indice glycémique élevé, riches en additifs de toutes sortes tel que le monoglutamate de sodium ou bien le sirop de glucose-fructose raffiné, etc. ; et de l’autre côté l’on s’efforce de perdre du poids par toutes sortes de régimes et de produits amaigrissants.
Un poids idéal qui nous convient est un des critères d'une bonne santé mais qui devient absurde lorsqu'il est obtenue en déséquilibrant l'ensemble de l'organisme. Que faudrait il penser d'une personne ayant atteint son poids idéal mais qui en contre-partie aurait à souffrir à cause de son régime alimentaire d'anémie, d'hypercholestérolémie, de fatigue chronique, d'instabilité émotionnelle, d'ostéoporose, d'un vieillissement cutané accéléré, etc. ?
 
Le bon fonctionnement de l’organisme est directement lié à la qualité des aliments ingérés. L’on ne peut pas modifier l’intégrité des aliments sans que cela n’ait de conséquence délétère sur la santé à moyen ou long terme. Bien sûr qu’il existe une relative capacité du corps à s’adapter sur le plan génétique, mais cela est beaucoup moins rapide que toutes les transformations que l’alimentation a subies sur un plan qualitatif en près d’un siècle seulement. Bien que l'on puisse perdre du poids uniquement en ayant une alimentation équilibré basé sur des aliments de bonne qualité, c'est à dire non raffiné, on peut booster l'élimination des kilos superflues, avec une approche ou protocole alimentaire, bien étudiée.
 
Pour cela il est nécessaire que ce dernier, n'exploite pas de manière outrancière certains mécanismes de l'organisme, et qu'au contraire les respectent, tout en optimisant le fonctionnement général du corps.Il est favorable que toutes les classes alimentaires soient présentes (protéines, lipides, sucres, crudités-légumes). Par contre on peut limiter ponctuellement les sucres mais surtout en ne les éliminant pas totalement. Avec une telle approche, associée à quelques autres principes ou règles "non agressives" pour l'organisme, différentes personnes ont perdus 10 kilos en trois mois environ, et ont constaté des avantages "périphériques" dans certains cas, sur la qualité de leur digestion, de leur sommeil, de l'aspect plus net de leur peau, etc. ; un peu comme dans le témoignage de Sophie l'infirmière, relaté plus haut. Cette perte de poids et comparable à bien des régimes amincissants. L'intérêt se situe surtout dans l'absence de carence générer par cette approche alimentaire, et les effets "secondaires" et rebonds qui leur sont souvent associés.
 
En plus de l'équilibre et la qualité alimentaire, les notions de plaisir, de gastronomie, de satiété, de faim, d'appétit, d'équilibre acido-basiques, de chrononutrition, d'association alimentaire compatible et incompatible, de digestion, d'assimilation, etc., sont aussi à prendre en compte pour favoriser la perte des kilos superflues, et sa stabilisation dans le temps.
 
Le protocole amincissant respectant l'homéostasie ou la capacité du corps à réguler son poids, n'est pas très éloigné d'un régime alimentaire normal, sain et quotidien, que le candidat à la minceur mais aussi que toutes personnes souhaitant rester en bonne santé, pourra suivre.
 
Le fait justement, qu'un protocole amincissant soit lui-même, proche d'un régime alimentaire classique contribue à la stabilisation du poids au delà de la période amincissante proprement dite, car il évite les carences nutritionnelles et les frustrations organoleptiques et psychologiques.
Il est important que le candidat à la minceur, connaissent les règles qui participent à une alimentation saine (sur un plan qualitatif) et équilibré (en terme de classe alimentaire), pour éviter les erreurs qui ont contribué à sa prise de poids.
 
Ainsi le poids idéal obtenue, sera soutenu par les mécanismes naturelles de régulation du poids, grâce à une alimentation de qualité, variée et adaptée en fonction de différents paramètres inhérent à chaque personne (âge, activité physique, état de santé, etc.) Si l'on veut vraiment devenir libre et autonome dans la gestion de son poids, il est nécessaire de ne pas être tributaire d'un protocole amincissant, dont on ne connaît pas vraiment les mécanismes (avantages et inconvénients). Mais qu'au contraire l'on puisse comprendre comment fonctionne chacun d'eux, pour les choisir en toute connaissance de cause et opter pour celui qui nous parait le plus juste à court, moyen et long terme.
 
En conclusion il est important de retenir, qu'un régime amincissant sain, doit être respectueux du fonctionnement de votre organisme. C' est un temps où l'on perd sont excédent pondéral, mais c'est aussi un temps où grâce à une alimentation de meilleur qualité associé avec certaines régles, l'on encourage l'organisme à normaliser le fonctionnement de certains de ces organes (digestifs par exemple) et à réguler certaines de ces sécrétions qui peuvent être dans différents cas excédentaires (insuline, leptine, etc.) avec comme corollaire la résistance à l'insuline ou à la leptine (l'hormone de la satiété). Cette résistance est due justement à l'excès de ces hormones qui saturent les récepteurs cellulaires qui ne réagissent plus correctement à ces hormones.
 
Selon Mike Pagliassoti, considéré comme le meilleur spécialiste mondial, en ce qui concerne les effets des sucres sur l'animal en relation avec le diabète ; consommer régulièrement des aliments à indice glycémique élevé comme le favorise les aliments raffinés tel que le pain blanc, le sucre blanc etc., contribue à une augmentation de la sécrétion d'insuline par le pancréas, puis par la suite à une résistance à l'insuline au niveau des récepteurs cellulaires, des cellules musculaires, ainsi que celles du foie, du tissu adipeux et des parois vasculaires. D'où une augmentation de plus en plus accrue de cette hormone, ainsi de suite, créant un cercle vicieux. Ce processus peut être à l'origine de l'obésité, de la baisse du bon cholestérol HDL, de l'excés de triglycérides, de l'hypertension, de problèmes cardiaques, de pathologies cardiovasculaires telles que l'artériosclérose, le pré-diabète et le diabète non insulino-dépendant (diabète sucré de type 2).
 
Dans différents cas, ces mécanismes, peuvent provoquer l'apparition de certains cancers, car l'insuline en quantité élevée de manière chronique, favorise la croissance et la multiplication des cellules cancéreuses.
Un protocole amincissant bien étudié,
suivi de l'adoption d'une alimentation saine et équilibrée de manière quotidienne, sur une longue période, contribuent à normaliser certaines sécrétions excessives, comme évoqués ci-dessus.
 
Le régime amincissant doit être en parallèle, aussi un temps de rééducation alimentaire, dans le sens où il doit aussi vous enseigner tous les mécanismes et les bases nutritionnelles indispensables pour favoriser le maintient d'un poids stable ; lorsque vous aurez atteint votre poids idéal et que vous devrez de nouveau revenir sur un régime alimentaire dit normal.
 
Sans cela tout régime amincissant, quelques soit sa performance et son bien fondé, risque d'être suivi d'une reprise de poids par ignorance des diverses causes qui ont contribué à votre excédent de poids. A tout cela doit être apporté des réponses spécifiques aux causes personnelles qui vous sont propres (problèmes hormonaux, carences nutritionnelles individuelles etc.)
Tout cela contribue sans doute à expliquer, pourquoi différentes études affirment que l' on observe pour l'ensemble des régimes amincissants, 95 % de taux d'échec à cinq ans...
 
Eric Darche est le créateur d'un protocole amincissant, basé entre autre sur l'alimentation saine et sur la régulation du poids par les mécanismes HOMEOSTASIQUES ou la capacité naturelle de l'organisme à réguler son poids corporel. Cette approche est fondée sur des données scientifiques, empiriques et expérimentales.
Ce protocole amincissant est publié dans le livre :
- POURQUOI JE N'ARRIVE PAS A MAIGRIR ? et aussi dans l'ouvrage MAIGRIR NATURELLEMENT d' Eric DARCHE.
 

Eric Darche Naturopathe Spécialisé en nutrition. Consulte sur RDV. Conseil aussi par téléphone. Tel : 04 42 96 33 18. www.ericdarche.com

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