Janvier 2009

micro-ondeEn 1945, à la fin de la guerre, les stocks de magnétrons étaient importants, en particulier aux États-Unis. Les magnétrons sont les générateurs d’impulsion produisant les ondes radar. C’est à la suite d’observations portant sur des brûlures cutanées de personnes utilisant les radars, et sur la mort de pigeons à proximité des sites d’émission des ces instruments, que certaines firmes américaines eurent l’idée de recycler leur stock de magnétrons pour en faire des fours d’un nouveau genre.

La production artificielle de micro-ondes se fonde sur le principe de l’alternance du courant. On sait que tout courant électrique crée un champ électromagnétique qui a un sens ou une direction.

De la limaille de fer répandue dans ce champ s’oriente dans un même sens. Il en va ainsi des atomes de toute matière, minérale ou organique.
Dans le courant alternatif (notre courant domestique), ce changement de sens se produit 50 fois par seconde.

Par contre dans les fours à micro-ondes, ce changement de polarité est de l’ordre de 1 à 100 milliards par seconde. Les molécules d’eau contenues dans les aliments placés dans les fours à micro-ondes changent de polarité ou de sens 2,45 milliards de fois par seconde, ce qui entraîne des frottements intenses qui sont à l’origine de leur échauffement.

Ces micro-ondes artificielles, qui agissent par rayonnement de l’intérieur, se différencient ainsi de celles qui proviennent du soleil, produites par un courant continu ondulé, pulsé et ne provoquent aucun échauffement interne direct dans la matière.

De plus, la puissance de rayonnement de la lumière solaire parvenant dans l’atmosphère se mesure en microwatts (millionièmes de watts), alors que la puissance de sortie d’un four à micro-ondes est de 600 watts.

Sous l’influence des micro-ondes, tout ce qui contient de l’eau—notamment les aliments—s’échauffe. Par contre, les matières comme le verre, la vitrocéramique, le plastique, qui ne contiennent pas d’eau, ne chauffent pas.

C’est ce qui explique que des nourrissons aient pu être brûlés par des biberons ainsi réchauffés. Car même si le récipient était frais, le lait pouvait atteindre des températures entre 75 et 80° C.

D’après de nombreuses études scientifiques, les aliments passés aux micro-ondes subissent des modifications biochimiques subtiles mais importantes, pouvant par la suite compromettre la santé de ceux qui les consomment.

Des chercheurs autrichiens du Département de Pédiatrie de l’Université de Vienne (Autriche) ont réalisé une étude publiée par le très sérieux journal médical The Lancet.

Cette équipe de chercheurs a analysé des échantillons de lait chauffés aux micro-ondes. Il est apparu que certaines protéines avaient subi une modification inhabituelle. Les acides aminés de forme L. (Lévogyres) s’étaient transformés en une forme inassimilable, neurotoxique et donc dangereuse pour l’organisme, la forme D. (Dextrogyre), qui est celle de la proline et de l’hydroxyproline.

Les enzymes de l’organisme ne reconnaissant pas cette nouvelle forme d’acides aminés, ne peuvent les métaboliser, ce qui les rend toxiques.

D’autres chercheurs autrichiens (Lubec, Wolf et Bartosch) ont pu observer une nocivité de ces acides aminés ainsi transformés au niveau des reins et du foie.

De plus, les aliments passés aux micro-ondes sont appauvris en vitamines hydrosolubles du groupe B et C, entre autres.

Le principe de précaution devrait donc s’appliquer ici, surtout lorsqu’il s’agit de biberons destinés à de très jeunes enfants.

De nombreuses études démontrent qu’une carence en acides gras oméga 3, et plus particulièrement en acide docosahexaénoïque ou DHA (désagrégé par les micro-ondes), freine le développement des capacités intellectuelles et de l’acuité visuelle de l’enfant.

Une expérience a été conduite par le professeur de cancérologie, Henri Joyeux, sur les aliments chauffés aux micro-ondes.

Trois lots de souris ont été nourris avec les mêmes aliments préparés de façon différente :

• pour le premier lot, chauffage au four à micro-ondes ;

• pour le second lot, cuisson à la cocotte minute ;

• pour le troisième lot, état cru ou cuisson à la vapeur douce.

Les souris du premier lot ont refusé la nourriture pendant plusieurs jours, puis poussées par la faim, ont fini par manger.

Des cellules cancérigènes ont alors été inoculées à tous les rongeurs. Le pourcentage d’animaux développant le cancer a été de 100 % pour le premier lot, 50 % pour le second lot et 0 % pour le troisième lot.

Une autre recherche conduite par Hans U. Hertel (recherche et conseil en biologie environnementale, Wattenwil) a consisté à soumettre pendant deux mois une série de volontaires à un régime strict, fait d’aliments préparés de manière traditionnelle pour une part, et cuits sous micro-ondes pour l’autre part.

Il s’agissait de lait et de légumes (carottes et fenouil). Une seule des huit variantes alimentaires était administrée par jour.

Les variantes consistaient en :

1. du lait cru provenant d’un agrobiologiste ; 2. le même lait cuit de manière traditionnelle ; 3. du lait pasteurisé provenant de la société Intermilch de Berne ; 4. du lait agrobiologique cuit sous micro-ondes ; 5. un légume cru de culture biologique ; 6. le même légume, cuit de manière traditionnelle ; 7. le même légume, congelé puis décongelé sous micro-ondes ; 8. le même légume, cuit sous micro-ondes.

Les volontaires étaient soumis à des prises de sang quotidiennes qui intervenaient, la première à jeun, tôt le matin, la deuxième quinze minutes après la première nourriture et la troisième deux heures plus tard.

L’analyse portait sur dix facteurs de la formule sanguine, considérés comme déterminants dans l’appréciation de l’état de santé.

Les aliments traités sous micro-ondes ont provoqué dans le sang des volontaires des modifications significatives telles que la diminution des valeurs hémoglobiniques, et l’augmentation de l’hématocrite, des leucocytes et des valeurs du cholestérol, en particulier de ses formes HDL et LDL.

En ce qui concerne les lymphocytes, leur diminution était plus rapide et plus marquée chaque fois que l’aliment absorbé était un légume préparé sous micro-ondes.

Selon les auteurs de cette expérience, de telles modifications de la formule sanguine semblent indiquer le stade initial d’un processus pathologique tel qu’il se présente dans une phase cancéreuse.

L’expérience n’ayant porté que sur deux mois, on peut légitimement s’interroger sur les effets à plus long terme.

De plus, les aliments sortis du four à micro-ondes rayonnent encore pendant environ dix à quinze minutes. Pour le vérifier, les chercheurs ont appliqué une méthode connue de bioluminescence des bactéries qui permet de mesurer le degré de stimulation ou d’inhibition des bactéries dans le sang.

Les résultats montrent à l’évidence que les aliments irradiés, irradient à leur tour et que cette influence prolongée sur le sang doit être prise au sérieux, car il s’agit d’une irradiation directe dont on ne connaît que trop les conséquences.

La littérature scientifique sur les atteintes aux organismes vivants par le rayonnement direct des micro-ondes est d’ailleurs particulièrement abondante.

Les effets pervers des micro-ondes vont de la destruction de la membrane cellulaire à l’hémolyse (destruction des globules rouges), à la leucémie et au blocage des cycles naturels.

Une étude faite outre-Manche démontre que les bactéries comme la listéria ou la salmonelle ne sont pas détruites après chauffage aux micro-ondes.

Lorsqu’un aliment est soumis aux micro-ondes, il gonfle, mais moins sous l’influence de l’oxydation que de la friction, et moins en raison de l’eau que des énormes quantités d’énergie du rayonnement que les cellules doivent soudain absorber et qui les contraignent à se diviser, ou plutôt à éclater.

Un oeuf, de poule, par exemple, est une sorte de « super-cellule ». Lorsqu’il est exposé au rayonnement d’un four à micro-ondes, il éclate, c’est-à dire qu’il se désintègre en explosant sous l’effet de l’absorption soudaine d’énergie ! Et c’est exactement ce qui se produit au fond avec n’importe quelle autre cellule, qu’elle soit de viande ou de légume. L’absorption d’énergie est trop rapide, trop importante et de surcroît destructrice.

Par exemple, les molécules de protéines se brisent, prennent des formes et des structures contre nature et se transforment en particules qui n’ont, tout au moins sur le plan qualitatif, plus rien à voir avec la molécule de départ, et qui laissent apparaître des substances toxiques. En plus de l’effet thermique des micro-ondes, il existe aussi un effet athermique.

Selon René d’Ombresson, sous l’influence de ces facteurs, les molécules sont éclatées, leurs structures déformées (isomérisation) et leurs fonctions naturelles détournées. Ces effets sont connus puisqu’ils sont utilisés en technique génétique pour accéder aux gènes, les cellules étant mises à nu et la tension énergétique (osmotique) entre l’intérieur et l’extérieur étant levée.

Une cellule ainsi fragilisée, devient rapidement la proie facile des virus et des mycètes. Si la contrainte se poursuit sous l’influence des micro-ondes, le mécanisme réparateur se démobilise et la cellule, en péril énergétique, passe en respiration anaérobie (sans présence d’oxygène).

Apparaissent alors différents poisons cellulaires analogues à ceux observés dans les cellules cancéreuses. En effet, contrairement à une cellule normale qui vit par oxydation, la cellule cancéreuse vit par fermentation anaérobie. Alors que la cellule saine transforme le glucose en gaz carbonique et en eau, la cellule cancéreuse le transforme en acide lactique.

Lorsqu’un aliment a été chauffé aux micro-ondes et qu’on l’analyse ensuite par les méthodes de la chimie traditionnelle, on constatera la présence de protéines, de graisses, d’hydrates de carbone, de vitamines, etc. comme dans n’importe quel autre aliment. On pourra en conclure que cette méthode de cuisson a respecté l’intégrité des produits alimentaires.

Ce jugement est peut-être exact sur le plan quantitatif, mais il souffre du manque d’observation sur le plan qualitatif. En effet, bien que présents, ces nutriments ont subi des transformations profondes et ils ne pourront plus prétendre réellement assurer le fonctionnement normal de l’organisme.

C’est un peu comme si, voulant apprécier votre patrimoine, vous comptiez le nombre de voitures que vous possédez, sans faire la différence entre les voitures en bon état prêtes à rouler et les épaves bonnes pour la casse.

Eric Darche Naturopathe Spécialisé en Nutrition. Auteur, Conférencier, Formateur.

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